Là où je ne sais pas...
Le ciel est si bleu, la chaleur est là tout d'un coup... Comme une grande envie d'insouciance... Ne plus entendre les sirènes médiatiques ...
Partout, autour de moi, le monde végétal déploie sa fanfare vibrante et vivifiante qui chante plus fortement en moi comme pour m'éloigner des ondes un peu sombres qui se répandent.
Surtout sortir, humer l'air, écouter tous ces vibrato de louange, goûter cette lumière encore humide et déjà vive... Aller là où je ne sais pas !
Chercher ces lieux d'alchimie de la lumière, les découvrir par hasard.
S'en habiller intérieurement pour nourrir le mouvement inexorable de transformation de soi.
Laisser habiter, rayonner, recevoir et donner...
Un seul et même mouvement qui parcourt longueur et largeur, profondeur et hauteur, infiniment petit et infiniment grand.
Mouvement qui m'étire, m'élargit et me conduit là où je ne sais pas.
Ce n'est plus cette envie d'insouciance qui est là mais l'abandon à cette vaste communion, mariage de l'ombre et de la lumière, du ciel et de la terre, des douleurs de tous les temps et de cette vie qui ressuscite toujours.