Digitales et autres belles...
Si je regarde la couleur du ciel et les degrés sur mon thermomètre, je pourrais me croire à la fin de l'hiver ... L'air pique, mais j'aime cela.
Si je regarde les belles de mon jardin, alors c'est la profusion de l'été qui commence... Elles s'épanouissent chacune à leur façon et à leur rythme. Certaines dans une générosité qui fait chavirer mon cœur; d'autres dans une discrétion qui me parle d'humilité.
Les digitales s'exposent fières dans le port de la tige et délicates dans leur cœur tacheté, comme un merveilleux papier de reliure ancienne.
Je n'ai plus cherché à savoir où j'étais... Je me suis invité dans ces intérieurs fascinants et me suis laissée envouter et saisir par leur beauté.
Tout a chaviré... Je franchis les voiles successifs qui s'entremêlent.
L'intérieur et l'extérieur n'existent plus.
C'est une vastitude dans laquelle les frontières ont disparu...
C'est comme un souffle nouveau qui me parcourt et murmure l'inaudible de ce qui EST.