Ballade légère
Ballade légère sous ce soleil parisien qui donne si belle vie à la ville.
Contrastes, rencontres éphémères, échanges de sourires, trajectoires individuelles ou plurielles qui serpentent dans les rues, sur les boulevards et les places.
A Stalingrad, sous le métro les toiles des tentes des réfugiés s'étalent pendant que Papa, Maman et leurs trois enfants traversent le boulevard en vélo pour leur promenade dominicale.
Coté République, les lieux meurtris ont repris vie, mais peut-on oublier? Notre belle insouciance nous y conduit et c'est bien ainsi. Au gré des ruelles, sur les places, cela bouge et vit.
Il y a cette sculpture étonnante qui dit si bien notre situation: où aller? Sens, contresens? Comment naviguer ensemble et transformer toutes ces belles énergies en un courant qui pourrait nous conduire vers une nouvelle manière de vivre ensemble et différents?
Que de visages, d'attitudes, de gestes je reçois. Comme des touches légères et belles de cette foule parisienne en ballade. Loin l'état d'urgence, loin la ville d'Alep et celle de Mossoul... Tenir en soi ces bouts du monde et les pas joyeux des parisiens pour en faire une alchimie mystérieuse qui freinerait, comme par un pouvoir magique, les corps perdus dans les batailles, les fanatismes destructeurs.