Compromis, Compromission, Promesses ?
Difficile limite entre ces deux mots, attitude difficile à choisir au quotidien.
J'observe autour de moi et en moi même cette nécessité de faire des compromis, jeter comme un pont suspendu entre l'autre et moi, et construire un bout de chemin. Dans nos relations, si nous campons sur nos positions, comme le dit la formule, il n'y a pas de mouvement. Une statique qui enferme chacun et durcit les peurs enfouies.
Dans ce mouvement que chacun déploie s'il le veut bien, il y a intérêt partagé, les lignes bougent. Parfois il y a comme un glissement vers la compromission... un léger pas à peine perceptible et la lucidité n'est plus là. Emporté au-delà de soi-même, la propre blessure de trahison par rapport à soi-même est à l'œuvre, silencieuse et active, précipitant ses propres pièges.
Il peut être difficile de tenir à soi-même, ses propres promesses, car il nous faut aller vers notre propre cœur et apprendre à l'écouter quand bien même il ne chante que pianissimo dans un univers tintamarre.
Certains, plus que d'autres, sont sensibles à ce malaise qui se produit quand la distance entre eux et eux-mêmes est trop grande. D'autres ne semblent à l'aise que dans ce grand écart avec eux-mêmes. C'est alors comme une course poursuite ; un élastique se tend, se tend peut être toute leur vie; cela leur appartient.
Je sais juste que c'est au plus près de moi même en vérité, que je suis bien, je n'y peux rien.