Fin du monde, fin d'un monde...L'humain s'en est-il allé?
Cri...Crise...Grise...Prise...
L'humanité en crise, prise dans les filets de la peur. Quelles mutations en cours ? Profondes, nécessaires face aux logiques budgétaires, financières, administratives, déshumanisantes qui gouvernent aujourd'hui. Certains hommes sont des tableaux excell encore un peu vivants, ils avalent les chiffres et les ressortent et se plient sans difficulté aux ordres qu'ils croient lire à la croisée des lignes et des colonnes.
D'autres n'ont plus de noms, ils prennent ceux des dossiers qu'ils traitent, efficaces et remplaçables à merci.
Il y a ceux qui organisent l'action en procédures croyant réduire les marges d'initiative possibles; et malgré ce qui semble être une machine bien pensée, surgissent des originalités bien humaines venant contrecarrer ces automatisations à priori si parfaites.
Drôles de mutants, autoprogrammés, hommes process, hommes qui mettent le monde en tableaux qui poursuivent l'illusion d'un terrain de jeu délimité et de chemins tout tracés.
D'autres enfn étouffent en eux, leur coeur aimant, leur poésie unique et habités de leurs peurs qu'ils ne veulent pas connaitre adoptent des gouvernances dépassées. Le management autocratique est là et les guerres de pouvoir attaquent les énergies vitales et créatives.
Ils se replient et comme les pieuvres tentent d'emporter dans leurs tentacules ceux qui pourraient imaginer d'autres chemins, d'autres moyens.
Les mutants prédateurs sont là, les institutions se délitent toutes seules, ruinées de l'intérieur; elles ne servent plus le développement humain, détruisent les plus fragiles et juste pour tenter de survivre inoculent au plus grand nombre toutes sortes de peurs.
Les crises contiennent, on le sait, déséquilibre et nouvel équilibre, replis enfermants et déplis créateurs; la non issue comme un mur sans passages et un paysage tout neuf qui émerge avec
peine.
En chacun de nous ce trouble actuel, ces peurs et ce pressentiment que nous devons changer collectivement de cap, quitter nos repères, envisager d'autres passages.
Ressentir à nouveau cette curiosité pour aller voir ce qui émergera, la sentir forte en soi, visible en d'autres, partageable à plusieurs. La laisser nous conduire au delà de nos cadres conceptuels habituels que certains ont déjà élaborés en partie, au delà de nos peurs.
La curiosité de la vie est la vie, est l'amour; elle trace son chemin au delà de nous dans un monde qui se termine, dans un autre qui s'ouvre.