Journée bric à brac
La lumière matinale me tira de l'autre monde et déclencha en moi tous les réflexes de la vie.
Sur mon chemin, j'ai trouvé une cabane fleurie. Un refuge somptueux d'arbres et de lumière en plein cœur de la ville.
Longeant l'église St Supplice, sur le trottoir un homme dort. Il s'est fait une cabane avec des cartons et son duvet... et nous passons.
Mon petit ange suspendu, aérien, qui me tenait compagnie au-dessus de mon épaule , a pris pied. le voilà maintenant à hauteur de ma poche.
Plus tard, à l'heure de pointe, dans le métro, la foule est dense; si dense que pour avancer, il faut suivre patiemment les courants qui se forment sans savoir comment. Ne surtout pas
vouloir aller à contre sens ou même décaler sa trajectoire. Et, alors, au milieu, un homme immense est planté comme un phare entouré d'une mer humaine. Il tourne sans le vouloir, un court
instant, que cherche-t-il donc? Et puis, à nouveau, solide, il domine ces bancs de femmes et d'hommes qui tracent tête baissée.
Regardant un moment où mettre mes pieds, surgit tout près de moi, un soulier à talons rose bonbon.
Va ainsi soulier rose, reste ainsi roc humain...vont ainsi mile et mille humains.
Dans mes poches aujourd'hui, de la lumière, des cartons cabanes, un ange confident, un talon aiguille rose bonbon et un géant gyrophare.