Malala, Kobani, Ebola
Si je pouvais dissocier les sons des mots, les images de la guerre, de la mort, de la peur n’existeraient plus et ces syllabes douces se transformeraient en chant humain.
Kobani, ville à l'agonie. Nous te regardons de près ou de loin, recevoir des pluies d'obus. Les drapeaux se déplacent sur les toits pour marquer les quartiers conquis. Habitants devenus victimes, rues devenues lieux de combat. Chant des martyrs, chant des combattants, chant de la folie des hommes
Ebola, virus ravageur, dévastateur, voyageur. Tu fais disparaitre des vies et tu mets la peur au delà des frontières. Chant du désespoir, de l'impuissance. Chant de l'absurde aléatoire.
Malala, survivante, encore plus vivante, combattante pour la paix. Chant du courage, chant d'espoir pour l'éducation,pour la foi en l'humain.
Silence qui tombe avec nos nuits; silence qui fait taire ces chants maudits, silence qui porte nos plaintes, nos cris, tous nos drames humains.
Silence,Je veux rester éveillée et ne pas vous oublier, sombrer indifférente...
Et je m'endors avec ces mots. Je rêve qu'ils puissent un jour résonner d'un nouvel espoir, celui de la Vie qui revient.