Se laisser vivre, est-ce déjà mourir?

par poutouxvero.over-blog.com  -  3 Avril 2015, 13:07  -  #Atout humanité

Se laisser vivre, est-ce déjà mourir?

Chaque jour, chaque heure, chaque minute, nous laissons-nous vivre, choisissons-nous de vivre? Nous laissons-nous basculer lentement ou brusquement vers un trou noir sans retour, Pouvons-nous choisir de mourir et de donner la mort? Que s'est il passé en lui pour aller aussi loin, provoquer ce fracas terrible dans la montagne silencieuse ? Laisser en nous tous ces débris de vie?

Quand nous sommes agis par la joie, nous sommes pleinement dans le mouvement de la vie, Réalisons-nous le bonheur de cette adhésion qui s'impose d'elle même, s'installe tranquille et sûre, irradie au delà de nous?

Se taisent alors les angoisses obligées de notre incarnation, les pourquoi de la souffrance parfois insupportables. Disparaissent ces piqures intérieures de notre propre incompréhension.

Quand nous sommes agis par ces flots destructeurs, eux aussi peuvent s'imposer, s'infiltrer et placer devant nous comme un soleil noir fascinant qui tisse son filet. Parfois, le processus peut s'atténuer ou disparaitre et la joie, reprendre alors, encore plus fort, le dessus. Parfois, invisible, sans indice, le même processus bascule vers cet au delà qui semble la seule issue possible de la vie?

Quelle conscience avons-nous de ce qui est à l’œuvre en nous, à notre insu? Notre laisser vivre n'est-il pas un non choix qui signe notre démission, désertion de la vie? Parfois inoffensif, tous nos semblants de vivre ne créent-ils pas ensemble ces gestes fous qui semblent pourtant hors de nous?

La joie n'est pas l'euphorie qui se présente, s'envole et nous anesthésie quelque temps. La joie est donnée et fonde sa demeure.Parfois, elle nous quitte ou bien la quittons-nous? Pouvons-nous prendre soin de ces moments de joie, les ressentir, les reconnaître?

C'est là que nous choisissons la vie.

Si tous nos pas de joie, ressentis, devenus conscients, entraînaient avec eux, d'autres pas... Ce serait alors comme de nombreux rouages qui se démultiplieraient à l'infini et enrayeraient ces mouvements sombres, mystérieux, destructeurs ?

Mais c'est un peu comme si nous n'y croyions pas, comme si l'inéluctable qui tout d'un coup nous terrorise, était accepté, faisait partie de notre condition humaine, était oublié.

Alors je sais que j'ai raison de laisser ma colère de vie chercher les mots de l'indicible scandale de la vie, de la mort.
Alors je dois trouver les mots de l'immensité beauté de la vie, de la mort intimement liées.

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