Lundi gris... Lumières aussi !

Lundi, petit périple qui me conduit de banlieue en banlieue... RER, métro, Bus, marche à pied...

Le ciel est gris.. fade...

Nous voilà largués sur le quai d'une gare. Le train ne veut plus fermer ses portes, il regagne l'atelier... Patients, résignés, personne ne se plaint ! Calme étrange après ce samedi de violences brutales, bruyantes, destructrices... Résignés, nous attendons... un train, puis deux.

Deux correspondances, cette fois c'est le bus qui décide de s'arrêter en cours de route et improvise sans aucune explication que cette station est devenue terminus ! Autour de moi, ils sont tous toujours aussi calmes, patients...
Après 2 heures de transport, j'arrive à bon port... Le ciel est toujours gris. 

Petite rue bordée de pavillons qui est sans aucune lumière.
Elle est vidée de ses habitants, partis comme moi, traverser un petit bout de banlieue.

Et puis surgit une de ces maisons, qui éclaire magiquement tout autour d'elle.. Quelques tournesols, un mur orange et la rue reprend vie.

la journée se termine... Le ciel devient contrasté, il a quitté ce gris sans vie et laisse découvrir des bleus, des roses...

Je navigue à nouveau et joue à saisir ces brins de lumière , des étoiles dans le ciel, des reflets irréels...

J'ai revu ces images qui ont tourné en boucle sur nos écrans ce week-end... Un jaune qui a viré au rouge et au  noir... Le rouge d'un trop plein de colère, le noir de la destruction. Tous ces hommes et ces femmes côtoyées aujourd'hui étaient dignes, calmes... Je me suis demandée , emportée sur ces rails, dans quel monde j'étais... Curieux ces grands écarts d'attitudes, de bruits, de conditions... La colère ne semblait plus là... J'ai compris ce retrait dans chacune de nos solitudes et ressenti comme une tristesse de ce que nous avions vu.

Le ciel m'a répondu par une révérence toute en douceur. Il déversait sur cette grande métropole un amour lumineux qui veille sur nous au-delà de ce que nous croyons voir et entendre.