Il y a le jour, il y a la nuit...

par poutouxvero.over-blog.com  -  11 Septembre 2011, 17:48  -  #Atout humanité

Oui bien sur! Evidence non remise en question qui constitue notre cadre temporel et nous sécurise tant.

 

Il y a des jours qui sont des nuits de doute et d'ombre; et des nuits illuminées de moments doux, lumineux, plus chauds, que les rayons du soleil qui ont disparu.

Chacun part le matin, l'air de rien, comme si nos vêtements du jour étaient à l'image de la lumière qui apparait.

Ils s'en allaient , belle journée à venir...

Nous portons parfois le manteau de la  tristesse et le voile du doute qui nous ferme alors à ce qui surviendra.

Plus lourd que ce manteau, nous revêtons des fois une cuirasse pour le combat  avec la peur au ventre,  cachée et dominante, nourrie de toutes celles qui nous ont habité.

D'autres portaient en eux la peur meurtrière...

Et la nuit intérieure en plein jour est là, débordante alentour, obscurcissant les mots que nous dirons,  blessant sans rien voir, ceux que nous approchons.

Et la nuit de poussière ...

Chacun vit en plein jour, l'air de rien, comme si c'était facile d'ouvrir grand ses volets pour laisser échapper nos fils de lumière, de confiance.

Plus rapides que les nuages dans un ciel d'équinoxe, nos vêtements intérieurs changent, font et défont la nuit, le jour en nous mêmes. 

Fulgurants ces avions ont défait notre humanité...

L'alternance intérieure est faite  de jours noirs et de belles nuits étoilées, comme des moments fugaces qui nous entraînent au delà de nous.

Quand nous comprendrons-nous? Quand verrons-nous clair en nous, lucides et bienveillants? Pour nous mêmes, pour les autres?

Nous voudrions que les jours soient de toutes les couleurs, les nuits de tous les rêves doux, merveilleux.

Nous croyons encore que les jours tissent des tapis du bonheur, sur lesquels nous irions reposer la nuit venue.

Accepter d'exister simplement dans ces mouvances, quand nuits et jours se mêlent sans fin au dehors, au dedans, en nous et partout.

 

Il y a 10 ans, c' était un jour sans retour. Une nuit en plein jour.

 

 

 

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C
<br /> accepter le doute qui nous tenaille, accepter la nuit dans laquelle on s'enferme. Quoi de plus difficile quand tout dans la société occidentale nous oblige à porterle masque de l'assurance. Avoir<br /> l'air d'aller bien, performant et battant quand tout dans notre corps et dans notre tête a envie de lâcher, de se recroqueviller, d'abandonner<br /> où trouverde quoi s'abandonner? vers qui se tourner? oser dire ses fragilités, oser dire qu'on n'y arrive paset affonter le regard des autres. ce serait ça un ami, quelqu'un qui nous aime avec ou<br /> plutôt malgré nos limites et nos défaillances.<br /> oui, ya pire ailleurs se dit-on , mais quand même si on pouvait se dé-poser simplement sans masque ni carapace<br /> se dé-poser...<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Beau texte, grave qu'éclaire, en filigrane, la chronologie de la terrible journée ; et la pensée d'Hanna Arendt fait écho, en moi : "l'inhumain peut se loger en chacun de nous". Résister, là est<br /> l'important...<br /> <br /> Avec mon amitié<br /> <br /> <br />
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