Le vent
Le vent souffle où il veut, nul ne sait ni d'où il vient, ni où il va...
Etre emportée ou résister: folie de chacun des choix au regard de la raison qui s'effraie.
Etre emportée, jusqu'où ? Un vent qui me saisirait de l'intérieur et me transporterait au-delà de l'attendu, balayant mes peurs et transformant mon ciel en bleu azur, si clair.
Il y a des arbres incroyables qui se tiennent pourtant en équilibre, leur tronc nous raconte le travail en eux de ce souffle si fort.
Vouloir lui résister, être dans l'illusion que je mène ma barque alors que même silencieux, il travaille à mon insu, venant me surprendre quand je m'y attends le moins. Alors je suis obligée de céder, de lui laisser gonfler les voiles...Epuisée par ma propre résistance, j'abandonne et viens me réfugier en son cœur.
Dans l'œil du cyclone, c'est le grand calme, silencieux...
Il y a des arbres comme en suspens d'être déracinés, retenus au-delà d'eux-mêmes. Forts de leur résistance et de leur abandon.
Etre dans ce souffle lumineux. Je l'entends qui murmure, subtil. Il se donne à celui qui cherche, qui dépose autant que possible son armure égotique. Le mouvement se poursuit, libre...folie joyeuse, tourbillon qui m'étonne ou souffle tranquille...