Muscari à toupet et compagnie...
Je suis à mi-pente dans le vallon... Il n'y a que le chant des oiseaux et le souffle du vent sur les crêtes qui respire la terre et le ciel emmêlés.
Je peux voir les lointains qui se dégagent, les ligne successives des chaînes de montagnes qui s'en vont vers la mer...
Je peux disparaitre dans l'herbe et être véronique parmi les asphodèles et les muscaris à toupet qui montent vers le ciel. Leurs tiges ressemblent à l'échelle de Jacob et m'ouvrent la porte du ciel... Elles s'élancent, s'enlacent, m'accueillent dans leur domaine.
L'espace qui s'élargit, agrandit mon cœur doucement. Bain de silence, d'espace, de lumière.
Dans ce même moment, exister pleinement, largement, et en même temps ne plus exister en tant que soi...
Être juste une véronique sauvage au milieu du pré, à mi-pente du vallon.