Dans le noir de l'orage.
Nous fonçons dans l'orage, dans le noir du ciel.
Que d'orages traversés dans nos vies.
Nous n'avons pas fui.
Ils nous ont submergé, lavé, épuisé!
Des gouttes claquent sur les vitres.
La route défile dans un grand vacarme, défie le temps qui
semble s'arrêter.
Se laisser effrayer et jouer en même temps.
Ces colères torrentielles ont claqué en nous, accompagnées
des cris de nos peurs.
Le temps s'affole, notre route se perd.
Ce jeu périlleux nous embarque au-delà de nous.
Vivre pleinement ce moment suspendu qui, du sombre
menaçant, laisse jaillir des billes d'eau lumineuses et un gros
nuage blanc.
Le ciel s'étire, s'apaise. La route file. Tout se calme.
Et puis un soir ou un matin, nous émergeons du maelström.
Nous voilà comme transformé, habité d'une nouvelle lumière.
Un chemin s'ouvre à nouveau qui va toujours à la rencontre
du ciel en nous.