Oiseau d'une nouvelle terre.
L'oiseau de paix recouvrirait le monde et pourrait faire taire les bruits des coups de feu qui tuent dans les avenues, les rues et ruelles, sur les places, si près de chez nous à Kiev, et toujours en Syrie...
Toujours la même histoire, depuis la nuit des temps, qui ne semble pas pouvoir cesser. Elle est tissée de positions inflexibles, d'intérêts restreints, de points de vue binaires qui s'entrechoquent; elle maintient ainsi un équilibre en suspens qui se nourrit des contrastes pour faire tourner le monde.
Sont-ils nécessaires? Ne peuvent-ils être que sanguinaires?
Ce bel oiseau jetterait son voile de douceur sur nos cœurs et nous donnerait les mots d'un dialogue créatif pour une nouvelle humanité. Il passerait sur le monde et pourrait effacer nos griefs, nous rendrait collectivement amnésiques, nettoierait la terre de tous les poisons que nous avons répandus...
Bien sûr, j'ai rêvé! Est- ce seulement possible d'imaginer une nouvelle terre?
Parfois, pourtant, j'ai besoin de cet oiseau de paix pour apaiser mon cœur. Je pars sur ses ailes, survole des terres vierges, reçois les sourires et les caresses, les mots d'amour qui se prononcent à peine. Quand je suis rassasiée, il me dépose délicatement sur mes deux jambes et la vie repart entre espoir, désespoir, joie, tristesse, paix et guerre...